Longchamp-sur-Aujon, le 20 avril 2021
Le moustique tigre est présent sur une large moitié sud de la France, mais aussi dans le Grand Est depuis 2015, principalement dans les départements du Bas-Rhin et du Haut-Rhin. Désormais, tous les départements français sont concernés par la surveillance entomologique du moustique tigre, que ce dernier y soit implanté ou non.
Le moustique tigre (Aedes albopictus) fait l’objet d’un suivi spécifique car il peut, dans certaines conditions très particulières, transmettre la dengue, le chikungunya ou le Zika*. Une fois implanté dans un secteur, il est très difficile de l’éliminer.
Le dispositif de surveillance mis en place par l’Agence Régionale de Santé Grand Est, en lien avec des opérateurs habilités pour la surveillance entomologique et la lutte anti-vectorielle, vise à détecter précocement son implantation.
Les actions de surveillance menées en 2020 dans l’Aube ont mis en évidence la présence du moustique tigre sur le territoire, sans qu’à ce stade les communes au sein desquelles il a été détecté et le département ne soient considérés comme colonisés (moustique tigre implanté et actif). Il est important d’agir pour limiter au maximum son implantation.
Dans l’Aube, l’Agence régionale de la Santé Grand-Est a retenu en 2020 le Syndicat mixte de l’eau potable, de l’assainissement collectif, non-collectif, des milieux aquatiques de la démoustication (SDDEA) en tant qu’opérateur local.
En 2020, 13 pièges pondoirs ont été installés sur l’ensemble du département de l’Aube, sans détection de moustiques vecteurs au cours de la saison. En 2021, ce réseau est étendu à 16 pièges, au vu de la présence détectée du moustique tigre suite à un signalement citoyen.
Reconnaître le moustique tigre
De nombreuses espèces de moustiques coexistent et peuvent être confondues. Voici des indices pour reconnaître le moustique tigre :
• Il est tout petit (environ 5mm, soit plus petit qu’une pièce de 1 centime, ailes et trompe comprises) ;
• Il est noir avec des rayures blanches (pas de jaune) sur le corps et les pattes ;
• Il vit et pique le jour et en soirée (ce n’est pas lui qui vous empêche de dormir).
Signaler sa présence
Le moustique tigre est actif dès le printemps et jusqu’en novembre. Vous pensez avoir reconnu le moustique tigre ? Prenez-le en photo et signalez sa présence sur le portail : https://signalement-moustique.anses.fr
• Nos experts pourront ainsi confirmer l’identité du moustique (conservez-le si possible entre 2 couches de coton, au cas où nos experts en aient besoin ultérieurement).
• Votre aide permettra de localiser plus précisément les zones où le moustique tigre est implanté pour initier, si possible, les actions de lutte.
Agir pour se protéger et éviter sa prolifération
Chaque femelle moustique tigre pond environ 100 œufs par ponte. Au contact de l’eau immobile (même en petite quantité), ces oeufs donnent des larves. C’est là qu’il faut agir !
PARTOUT ET MAINTENANT :
• Neutralisons les endroits où de l’eau peut se trouver (supprimons, rangeons, etc.), à l’intérieur comme à l’extérieur : seaux, fûts, coupelles des pots de fleurs, pneus usagés, encombrants, jeux d’enfants ;
• Vérifions le bon écoulement des eaux de pluie ;
• Couvrons hermétiquement les réservoirs d’eau avec un couvercle étanche, un voile moustiquaire ou un
simple tissu : bidons d’eau, citernes, bassins ainsi que les piscines hors d’usage.
- L’apparition de cas en métropole nécessite qu’un moustique tigre pique un malade revenant d’un pays où sévissent ces maladies et transmette le virus lors d’une 2ème piqûre à une personne saine.
A noter : Il n’existe aucune preuve de transmission de la COVID-19 à travers les moustiques. La COVID-19 se transmet entre humains, via les gouttelettes respiratoires.
En savoir plus :
https://www.grand-est.ars.sante.fr/moustique-tigre-et-maladies-vectorielles
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